Comme vous pourrez le constater sur l'invitation de la mairie, l'école François-Miron n'est pas au programme des commémorations qui se déroulent aujourd'hui, à l'occasion de la Journée de la Déportation. Pourtant, dans cette école comme dans les autres, des enfants ont été raflés par la police vichyste, avant d'être assassinés. Et l'année dernière encore, une commémoration avait eu lieu là comme devant les autres écoles. Alors que s'est-il passé cette année ?
Selon l'association Devoir de Mémoire, qui a diffusé un communiqué de presse, cet étrange oubli a quelque chose à voir avec la politique locale dans le 4ème arrondissement. En effet, l'école François-Miron est, depuis plusieurs mois, frappée d'une décision de fermeture que contestent vivement les parents d'élèves, et il semble que la Mairie du 4ème ait préféré éviter la cérémonie plutôt que de s'afficher devant l'école. Si tel est le cas, nous ne pouvons que déplorer cette décision qui efface la mémoire d'une tragédie majeure devant un simple fait de politique locale.
Quoi qu'il en soit, Le 4ème au Coeur tient, à l'occasion de cette Journée de la Déportation, à commémorer les victimes de la barbarie des nazis et de leurs collaborateurs, et à rendre hommage aux héros de la Résistance, comme Pierre-Charles Krieg, résistant de la première heure qui fut maire de notre arrondissement.
Crédit photographique : L'indépendant du 4ème, Assemblée Nationale.
Communiqué de l'association Devoir de Mémoire : Le conseil d’administration de l’Association Devoir de Mémoire exprime sa plus vive émotion suite à la décision de la municipalité du 4ème arrondissement de Paris de ne pas faire mémoire, contrairement aux années précédentes, des enfants morts déportés de l’Ecole maternelle 32 rue François Miron Paris 4ème, lors des cérémonies du 67eme anniversaire des arrestations et déportations.
En effet, cette école faisant l’objet d’une décision de fermeture par la Mairie du 4ème arrondissement, fermeture vivement contestée par les parents, commerçants et riverains, il semblerait que la majorité municipale ait fait le choix de ne pas commémorer la mémoire des enfants de cette école, déportés par l’occupant nazi et ses collaborateurs français, afin d’éviter de s’afficher devant la banderole contestant cette fermeture.
Devoir de Mémoire condamne cette décision politique et exige que soit fait mémoire des enfants de cette école, morts en déportation, comme toutes les années précédentes.
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